Les serpents de France

24/10/2015 | Benjamin_P

Nouvellement diplômé d’un Master en Écologie et membre d’une association naturaliste, je vais vous faire découvrir ma passion (bizarre ?) pour les reptiles, et plus particulièrement ici les serpents. Amis ophiophobes, passez votre chemin !

 

Avant de commencer, je voulais juste signaler que j’ai fait le choix de ne mettre que des photos personnelles, d’où une « pauvreté » en termes d’illustrations, puisque n’apparaissent que les espèces que j’ai pu croiser lors de mes sorties terrains en Midi-Pyrénées. Si vous souhaitez les photographier, ne suivez pas mon exemple ; ne les attrapez pas et photographiez-les dans leur milieu naturel.

 

En France, toutes les espèces de serpents (reptiles et amphibiens en général, et bon nombre d’autres espèces animales et végétales) sont protégées par la loi. De ce fait, la capture et le déplacement d’individus, ainsi que la destruction de ces derniers et de leur habitat est strictement interdit (http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000017876248).

 

Il s’agit d’espèces sauvages au même titre que les oiseaux, mammifères et autres animaux vivants dans la nature. Il n’y a aucune crainte à avoir d’eux ; ils auront plus peur de vous que vous d’eux, et préfèrerons toujours la fuite à la confrontation.

 

Bon après cette joyeuse mise en bouche, disons-le, « écolo », entrons dans le vif du sujet.

 

Un serpent, késako ?

 

Pour faire (très) simple, un serpent est un animal couvert d’écailles, au corps très allongé et cylindrique, dépourvu de pattes et se déplaçant par reptation, en rampant. Dans la classification du vivant, les serpents font partis des vertébrés (possédant un squelette osseux), tétrapodes (possédant deux paires de membres), « reptiles » ou reptiles non-aviens (corps recouvert d’écailles).

 

‘Hein ?! Mais tu viens de nous dire juste avant qu’ils n’avaient pas de pattes ?!’

 

En fait, les premiers serpents apparus sur Terre en possédaient, mais avaient un mode de vie fouisseur. Leurs pattes étaient donc pour eux un handicap pour se déplacer sous terre. C’est pour cela, qu’au cours de leur évolution, ces membres ont disparus, malgré leur retour en surface. Chez certaines espèces de pythons et boas par exemple, des vestiges de ces pattes postérieures peuvent s’observer, des sortes d’éperons.

 

Maintenant que les présentations sont faites, parlons des espèces que l’on rencontre en France (tout du moins en France métropolitaine). À l’heure actuelle, on compte 12 espèces : 8 couleuvres et 4 vipères. C’est donc tout naturellement que l’on va commencer par discriminer ces 2 groupes.

 

Différences couleuvre-vipère

 

‘Je sais ! Je sais ! Les vipères ont la tête triangulaire !’

 

Oubliez la tête triangulaire, le zigzag sur le dos ou la taille, seules 3 caractéristiques permettent de réellement faire la distinction (valable pour les espèces françaises) :

Caractéristique Couleuvre Vipère
Forme de la pupille ronde
(comme les humains)
fendue verticalement
(comme les chats)
Écailles céphaliques
(haut de la tête)
grandes et peu nombreuses
(9 si certains sont assez téméraires pour les compter)
petites et très nombreuses
Écailles entre l’œil et la lèvre supérieure une seule rangée 2 ou 3 rangées suivant les espèces

 

_couleuvre _vipere
Observez les différents critères de différenciation ; avec une couleuvre en haut, une vipère en bas.

 

Je vous ai dit que le critère de la taille ne jouait pas ? Ce n’ai pas tout à fait exact… Les vipères dépassent rarement 80cm de long. Si vous vous retrouvez face à un individu de plus d’1m, ce sera forcément une couleuvre ; en-dessous de cette taille, difficile à dire, il pourrait aussi bien s’agir d’une vipère que d’une jeune couleuvre.

 

Passons maintenant à une présentation, certes sommaire, de chaque espèce, mais qui peut permettre une identification quasi-sûre (le facteur géographique jouant beaucoup).

 

Les couleuvres

 

Les 8 espèces françaises se répartissent en 3 familles. Ces couleuvres sont totalement inoffensives pour l’Homme : elles ne possèdent pas d’appareil venimeux ou de crochets à venins (espèces dites aglyphes), ou bien ces crochets sont à l’arrière de la mâchoire (opistoglyphes), donc inaccessible pour nous humains. Cela ne veut pas dire qu’elles ne mordent pas ! En cas de morsure, une désinfection de la plaie est nécessaire. Ces espèces tuent leurs proies (lézards, amphibiens, rongeurs…) par constriction (en s’enroulant autour pour les étouffer) ou en les avalant encore vivantes.

 

Colubridae

Coronella austriaca (couleuvre ou coronelle lisse) : se rencontre sur quasiment tout le territoire excepté l’extrême nord et le sud/sud-ouest (sauf dans les Pyrénées), coloration assez variable (gris-brun, orangé) avec des taches plus sombres sur le dos et une bande noire de chaque côté de la tête entre le cou et la narine, dépasse rarement 70cm à l’âge adulte.

Coronella girondica (couleuvre ou coronelle girondine) : se rencontre dans la moitié sud, coloration plus rosée que sa cousine lisse avec les bandes noires de la tête qui vont cette fois-ci du cou à l’œil (et peuvent relier les 2 yeux), dépasse rarement 80cm à l’âge adulte.

Hierophis viridiflavus (couleuvre verte et jaune) : se rencontre sur tout le territoire à l’exception du nord et du nord-ouest, se reconnait facilement à sa coloration vert-noir tachée de jaune dans sa forme adulte (la forme juvénile possède une coloration gris-brun uniforme avec une tête plus sombre), jusqu’à 1m50 à l’âge adulte.

Rhinechis scalaris (couleuvre à échelons) : se rencontre sur le pourtour méditerranéen, coloration dans les tons de bruns avec 2 bandes longitudinales noires sur le dos (reliées par des « barreaux » chez les jeunes individus), jusqu’à 1m50 à l’âge adulte.

Zamenis longissimus (couleuvre d’Esculape) : se rencontre principalement dans le centre et le sud, espèce semi-arboricole, livrée brun-vert olivâtre luisant avec parfois quelques tâches claires, jusqu’à 1m60 à l’âge adulte. Pour la petite anecdote, c’est elle qui serait associée à Esculape, dieu romain de la médecine, et que l’on retrouve sur l’enseigne des pharmacies (caducée).

 

Lamprophiidae

Malpolon monspessulanus (couleuvre de Montpellier) : se rencontre sur le pourtour méditerranéen, coloration uniforme brun-olivâtre, regard particulier « d’aigle », jusqu’à 2m à l’âge adulte, ce qui en fait la plus grande espèce française.

 

Natricidae

Natrix maura (couleuvre vipérine ou « aspic d’eau ») : présente sur tout le territoire à l’exception du nord, semi-aquatique, coloration brune avec une tête triangulaire et zigzag sur le dos (parfois prise pour une vipère, d’où son nom), jusqu’à 1m à l’âge adulte.

Natrix natrix (couleuvre à collier) : se rencontre sur tout le territoire (espèce la plus susceptible d’être rencontrée), coloration gris-vert avec des taches noires et caractérisée par un collier blanc à l’arrière de la tête qui peut s’effacer avec l’âge, jusqu’à 1m50 à l’âge adulte. Se sentant menacée, elle peut feindre la mort : elle se met sur le dos, flasque, ouvre la gueule et laisse pendre sa langue, et peut émettre une odeur nauséabonde (surtout lorsque saisie).

 

À noter que seules la couleuvre verte et jaune et la couleuvre à collier ont été signalées en Corse.

 

Les vipères

 

Ici, les 4 espèces françaises se répartissant dans une seule et même famille, les vipéridés. Contrairement aux couleuvres, ce sont des espèces potentiellement dangereuses pour l’Homme, puisque possédant des crochets à venin rétractables à l’avant de la mâchoire (solénoglyphes). Les cas de morsures sur l’Homme sont toutefois anecdotiques, ces vipères étant encore plus craintives que les couleuvres. Cette-fois en revanche, c’est direction l’hôpital si vous vous faites mordre ! Ne comptez pas sur les produits vendus en pharmacie, type pompe à venin, pour vous soigner seul. Une morsure n’implique pas forcément une injection de venin ; ce venin étant très coûteux à produire pour l’animal, elles préfèreront l’utiliser pour chasser, mais un suivi médical est nécessaire.

 

Viperidae

Vipera aspis (vipère aspic) : se rencontre partout en France à l’exception du nord. Niveau coloration, pas de règle absolue : c’est l’espèce présentant le plus grand polymorphisme (gris, brun, noir, jaune, rouge brique). Le seul critère permettant de la distinguer de ses 3 cousines, c’est son museau retroussé. Elle dépasse rarement 80cm.

Vipera berus (vipère péliade) : se rencontre dans le nord (enfin une espèce nordique !) et dans le Massif Central, généralement de couleur brunâtre ou grisâtre avec un zigzag brun foncé sur le dos et les yeux rouges, atteignant 80cm.

Vipera seoanei (vipère de Séoane ou des Pyrénées) : présente uniquement à l’extrême sud des Pyrénées-Atlantiques, généralement de couleur gris-brun avec une zébrure plus foncée sur le dos, atteint péniblement 50cm.

Vipera ursinii (vipère d’Orsini) : présente uniquement dans la partie sud des Alpes, coloration gris assez clair avec une zébrure brun foncée sur le dos, encore plus petite que sa cousine pyrénéenne (40-45cm !), ce qui en fait la plus petite vipère d’Europe.

 

Quelques individus

 

Vous pouvez tenter un quizz si vous cachez les légendes 😉 Attention : suivant les espèces, il peut s’agir soit d’un seul et même individu, soit de 2 (généralement, un jeune et un adulte).

 


N_natrix_1 N_natrix_2
Un même individu de couleuvre à collier, Natrix natrix ;
avec un zoom en bas sur la tête pour bien distinguer le collier.

 


V_aspis_1 V_aspis_2
Deux individus de vipère aspic, Vipera aspis, illustrant le fort polymorphisme
au niveau de la coloration et du patron dorsal.

 


N_maura_1 N_maura_2
Deux individus de couleuvre vipérine, Natrix maura ; avec un jeune en bas.

 


C_austriaca_1 C_austriaca_2
Un même individu de coronelle lisse, Coronella austriaca.

 


H_viridiflavus_1 H_viridiflavus_2
Deux individus de couleuvre verte et jaune, Hierophis viridiflavus ;
avec un juvénile en haut, et un adulte en bas.

 


A_fragilis_1 A_fragilis_2
Malgré ses grandes écailles sur la tête, il ne s’agit pas d’une couleuvre. C’était le piège.
Il ne s’agit même pas d’un serpent ! Pourtant, on peut en rencontrer en France.

 

‘Mais alors c’est quoi ?’

 

C’est un lézard, et plus exactement un orvet (Anguis fragilis, de son petit nom scientifique). Certains en sont également dépourvus de pattes, ce sont des lézards apodes. C’est l’une des 2 espèces que l’on peut trouver en France. Celle-ci se rencontre sur quasiment tout le territoire, avec quelques lacunes dans le sud-ouest. L’autre espèce est le seps strié (Chalcides striatus), que l’on rencontre plutôt dans les régions méditerranéennes, et qui possède de toutes petites pattes mais qu’il n’utilise pas pour se déplacer : il rampe comme les serpents.

 

‘Et comment on les différencie des serpents ?’

 

Là encore, tout se joue au niveau de la tête : contrairement aux serpents qui en sont totalement dépourvus, les lézards ont des paupières mobiles. Si un individu ferme les yeux ou vous fait un clin d’œil, c’est un lézard.

 

Pour aller plus loin

 

Si vous voulez en savoir un peu plus sur la biologie des serpents et sur quelques espèces plus exotiques, je vous invite bien sûr à aller voir le sujet de ‘C’est pas sorcier’ sur ce thème : https://www.youtube.com/watch?v=0TzcKioh2rg.

 

Quelques sites à vous conseiller si les serpents vous intéressent :
http://www.serpentsdefrance.fr/
http://serpent.cheloniophilie.com/
http://coronella.free.fr/serpents.php

 

Et un bien bel ouvrage, duquel j’ai tiré la plupart des infos :
Vacher J.-P. & Geniez M. (coords), 2010. – Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 544 p.

 

Si cet article vous a plus (ou pas !), n’hésitez pas à me le dire dans les commentaires, j’ai encore quelques idées de sujets à traiter sur ces p’tites bébêtes ou sur d’autres groupes, et pourquoi pas un quizz photos sur le forum à la manière de Pvrock 😉

83 commentaires

    1. Merci pour ton commentaire 🙂 Et oui malheureusement beaucoup d’idées reçues leur colle à la peau et les font redouter des gens. Avec cet article et d’autres qui suivront, je me suis donné pour objectif de les réconcilier avec ces p’tites bêtes et leur montrer qu’il ne faut jamais se fier aux apparences !

  1. Bonjour Benjamin,

    A deux reprises, une fois aux environ de Montpellier et une fois à Saint Cyprien prés de Perpignan, j’ai eu l’occasion de croiser un serpent que je ne connais pas.
    ces deux fois le même serpent.
    Il mesure deux mètres, fait 6 à 7 cm de diamètre et il est de couleur NOIR!
    Je sais que c’est une couleuvre puisque la première fois il m’a été nommé  » couleuvre de Montpellier ».
    Mais il est NOIR sans autres couleurs.
    Ce peut il qu’il y ait des serpents  » inconnu  » en France?
    La première fois remonte à 30 ans. La seconde remonte au mois de Mars de cette année 2016. Et cette fois il se trouvait à moins de 1 mètre de moi, enroulé sur lui même.
    Malgré le fait d’une certaine méfiance et d’une méfiance certaine, j’ai voulu m’en approcher mais à moins de 1 mètre il a pris la fuite! Hélas… j’aurais aimé l’observer un peu plus longtemps.
    A votre avis, est-ce une couleuvre de Montpellier? Il n’y ressemble pourtant pas de part sa couleur.
    Et merci pour la démystification des serpents de France en général concernant leur dangerosité et surtout les vipères.
    Pêcheur depuis des décennies il m’arrive souvent d’en voir au bord de l’eau, vipères comme couleuvres. Je ne crains pas. je fais juste attention, dans le doute…
    Merci pour vos infos.
    Salutations

    1. Bonjour Cateau,

      En considérant que c’est bien une espèce française, et vu les dimensions décrites, je pencherais effectivement pour une couleuvre de Montpellier (comme décrit dans mon article, au-delà d’1 m, c’est obligatoirement une couleuvre). Si la taille avait été plutôt aux alentours de 1m50, ça aurait été très difficile, toutes les espèces de couleuvres pouvant vivre dans cette zone géographique. Cela aurait pu être une Esculape, une verte et jaune, une échelons ou une collier.
      Il peut également s’agir d’un individu d’une espèce exotique (type python), libéré, volontairement ou pas, par un particulier, ce sont des choses qui arrivent. Dans ce cas, je ne peux rien dire de plus.
      Le mieux pour confirmer cela serait d’avoir une ou plusieurs photos à disposition.

      La couleur noire peut s’expliquer par ce que l’on appelle le mélanisme, une mutation génétique conduisant à la production d’une quantité anormalement élevée de mélanine, un pigment noir-brun colorant la peau (ou les poils et plumes chez d’autres animaux). Même si cela n’est pas totalement juste, on peut dire que ce phénomène est le contraire de l’albinisme (absence de pigmentation).
      Je n’ai cependant jamais entendu de cas de mélanisme chez les couleuvres de Montpellier, du moins en France, ce qui pourrait être une excellente observation ! si elle peut être confirmée.
      Les cas les plus connus chez les serpents en France (et qui ne sont pas si rares que ça pour ces espèces) sont les couleuvres à collier et les vipères aspic : https://inpn.mnhn.fr/photos/uploads/webtofs/inpn/ant/90852.jpg

      En espérant vous avoir éclairé 🙂

  2. Bonjour benjamin,
    après 3 semaines de travaux de jardinage dans des coins où tout sorte de petits animaux peuvent se trouver je viens cette aprés midi en rangeant ma brouette me trouver nez à nez avec une belle couleuvre jaune et un peu noire (j’ai cru avant de lire sur le web que c’était un serpent exotique !!!!!). Mon problème c’est qu’elle repartie dans un regard d’eau pluiviale et j’ai repoussé le couvercle en ciment. Peut elle remonter la gouttière et se déplacer dans les combles? Que dois je faire? J’ai la phobie des serpents. Merci. Je suis dans les Landes (40).
    Ce matin j’ai ouvert la plaque du regard …. Rien . Peut-elle s’enfoncer dans la terre et ressortir plus loin? (Terre sableuse des Landes) peut elle remonter l’intérieur du tuyau d’évacuation de la gouttière et se faufiler sous une tuile pour entrer dans les combles. Mon Dieu ! Je dois y monter!
    Fait plus chaud qu’hier 36 -38 degrés. Dans l’attente de votre réponse.

    1. Bonjour Olivier,

      Il semble assez peu probable qu’elle puisse remonter une gouttière de l’intérieur. Dans le cas où elle ait réussi, et avec la chaleur qui fait ces jours-ci, il est aussi très peu probable qu’elle soit dans les combles. Les tuiles emmagasinent énormément de chaleur, la restituant dans les combles. Les serpents adaptent leur température corporelle en fonction de celle de l’environnement (contrairement à nous humains qui avons une température corporelle stable). Mais au-delà d’une certaine température, ils ne peuvent plus vivre, c’est pour cela qu’en plein été, on les retrouve le plus souvent dans des endroits plus frais (d’où le fait qu’à cette période, ils rentrent volontiers dans les habitations, lorsque les gens laissent par mégarde une porte ou une fenêtre entre-ouverte).

      Je pense que depuis le temps, elle s’est trouvée une autre sortie. Pour ce qui est de se déplacer dans la terre, je n’ai jamais entendu parlé de ça et je ne pense pas qu’ils en soient capables. Les seuls moments où on peut les voir dans la terre, c’est lors de l’hibernation où lorsque la femelle pond ses œufs, mais dans ce cas, ils utilisent d’anciens terriers de rongeurs par exemple laissé à l’abandon.

      Il existe, dans certaines associations régionales de protection de la nature, des bénévoles participant à une action qui consiste à rassurer et donner des conseils à des personnes qui, comme vous, se retrouvent face à un serpent chez eux et ne savent pas quoi faire. Il peut leur arriver, dans certains cas, de se déplacer, comme par exemple lorsque le serpent se retrouve coincer à l’intérieur d’une maison. C’est le cas de l’association Cistude Nature en Aquitaine. Vous pouvez visiter leur site pour en savoir plus : http://www.cistude.org/index.php/accueil-sos-serpents.

      Dans tous les cas, gardez en tête qu’il n’y a aucun danger à se retrouver face à face avec un serpent, dans le cas bien sûr où on ne le provoque pas. Il cherchera toujours à fuir en premier.

      En espérant vous avoir aidé, et rassuré.

      1. Bonsoir,
        Bonsoir Benjamin,
        J’ai fait un tour dans les combles, rien…..
        Par contre j’ai remarqué ce matin des excréments provenant de serpent sur la terrasse. Je ne confonds pas avec rongeurs (j’en ai dans mon garage et cabanon), et sangliers (j.en ai aussi !!!! Visite tous les soirs ). J.ai fait une recherche sur le web ceux ci correspondent bien (les excréments) je pense qu’elle est toujours dans le coin (nous avons deux cours d’eau qui bordent le terrain. Ceci dit je suis rassuré qu’elle soit en vie. Je suis et je reste,au delà de ma phobie, impressionné agréablement à posteriori de cette rencontre face à face. Bel animal!!!!! Merci pour vos conseils, nous repartons bientôt, elle aura le champs libre. Bien cordialement

  3. Bonjour,
    Sa fait quelque année que je vois chez moi un serpent noir rayer rouge je ne trouve pas de quel race il est. Je pense qu’il mesure plus que 80cm mais il était enrouler je ne serai pas temps dire plus sinon j’habite dans le 42 la Loire
    Merci

    1. Bonjour Camille,

      Si le serpent était d’un rouge assez vif (comme sur cette photo : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/12/Lampropeltis_triangulum_annulata_CDC.png), alors il s’agit sans aucun doute d’un serpent exotique, certainement échappé ou relâché de captivité.

      En France, certaines espèces peuvent présenter des motifs noir et rouge (mais beaucoup plus proche de l’orangé ou du rosé en vérité) : la coronelle girondine (http://www.naturemp.org/IMG/jpg/coronella_girondica12.jpg), la couleuvre vipérine (http://www.naturemp.org/IMG/jpg/couleuvre_viperine_5_.jpg) ou la vipère aspic (http://www.naturemp.org/IMG/jpg/-307.jpg) par exemple.

      Comme je disais à Cateau, le mieux serait de pouvoir prendre des photos de l’individu en question, pour permettre une possible identification. Parce que s’il s’agit effectivement d’une espèce exotique, il faudra contacter l’ONCFS qui devra se charger de le récupérer. Il faut éviter au maximum que ces espèces se développent dans la nature et entrent en compétition avec nos espèces françaises, ou propagent des maladies, qui pourraient faire disparaître certaines populations.

      En espérant vous avoir aidé.

  4. J’ai je pense une couleuvre de Montpellier noire dans mon réservoir d’eau pour la maison.
    Je veux la retirer et quoifaire avec? La geter dans l’herbe par dessus bord?

    1. Bonjour,

      Attraper un serpent (uniquement dans le cas où il est effectivement coincé quelque part !) n’est pas une chose à prendre à la légère. Il est évident qu’il ne faut en aucun cas essayer d’attraper une vipère, et il est toujours préférable de faire appel à un spécialiste.
      Pour attraper un serpent (si vous êtes absolument sûre qu’il s’agit d’une couleuvre), 2 possibilités : à l’arrière du cou ou au 2/3 du corps (avant la queue), en tenant l’animal le bras tendu pour cette technique pour éviter qu’il ne se retourne et ne morde au visage. Dans les 2 cas, ne pas exercer une pression trop importante, ils ont les vertèbres fragiles. Si vous craigniez les morsures, vous pouvez portez des gants de jardinage.
      Il doit être relâché à proximité de là où il a été trouvé, par exemple près d’une haie. Vous pouvez quand même la relâcher directement sur l’herbe, elle retrouvera son chemin. Si vous tenez néanmoins à le relâcher à l’extérieur de votre terrain, vous pouvez le placer dans un réceptacle fermé mais suffisamment grand (type glacière) pour le transporter.

    1. Bonjour,

      Désolé de vous répondre aussi tardivement, je ne suis pas retourné sur mon article depuis un moment, et n’ai eu aucune notification relative à votre commentaire…

      Je peux vous fournir les coordonnées du pôle « Médiation Faune Sauvage » de l’association Nature Midi-Pyrénées, dans laquelle je suis bénévole. Un volontaire en service civique travaillant sur toutes ces thématiques de cohabitation Homme-animal (incluant aussi la réglementation) pourra répondre à vos questions. Vous pouvez le contacter via mediationfaune@naturemp.org, ou par téléphone au 07 81 31 96 70 ou au 09 67 03 84 07. N’hésitez pas à dire que vous avez eu connaissance de l’action par Benjamin, un ancien service civique dans ce pôle 😉

      Voici aussi le lien vers la page de présentation de ce pôle MFS : http://www.naturemp.org/-Le-pole-de-Mediation-faune-sauvage,187-.html

  5. Bonjour je m’adresse à vous aujourd’hui car j’ai vu des gens maltraiter un serpents sauvage (via snapchat) il se sont amusé à le faire brûler je n’ai pas vivre quel serpent c’était mais je suis pour la défense des animaux quel qu’il soit donc je viens vous demandezou que dois-je faire car je me suis fait insultée et menace pour ça défense mais je veux qu’il comprennent ces gens que cela est horrible taux et écoeurant de faire ça à des animauxsans défense.

    1. J’avoue que c’est horrible même s’il le serpent faut jamais que j’en rencontre un c’est effrayant et bizarre , personne ne peut faire du mal c’est inacceptable et choquant ce que tu racontes

    2. Bonjour,

      Désolé de vous répondre aussi tardivement, je ne suis pas retourné sur mon article depuis un moment, et n’ai eu aucune notification relative à votre commentaire…

      Vous avez 2 possibilités dans ces cas-là :
      – contacter une association locale de protection de l’environnement. Beaucoup ont des cellules de veille, et pourront prendre le relais ou vous dire quoi faire à votre niveau
      – contacter directement l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage). Il ont le statut de police de l’environnement, et pourront directement intervenir pour rappeler la réglementation et agir en conséquences !

  6. Bonjour Benjamin
    Y a t’il des « années à serpents » comme il y a des années à méduses par exemple?
    En effet, je vais en Lozère tous les ans à la même époque, au mois de mai, et cette année, je vois des serpents tous les jours! Alors je sais qu’il y a des serpents, évidemment, mais pourquoi est-ce que j’en vois autant cette année!!!!????
    Autre question, j’ai toujours entendu dire que les vipères ne pouvaient pas nager la tête sous l’eau… est-ce vrai?

    Merci d’avance pour les réponses.

    1. Bonjour,

      Désolé de vous répondre aussi tardivement, je ne suis pas retourné sur mon article depuis un moment, et n’ai eu aucune notification relative à votre commentaire…

      On ne peut pas réellement parler d’année à serpents, il n’y a pas vraiment une année où ils prolifèrent plus que les autres. Tout ceci est plutôt lié à leur biologie et aux conditions météo : ce sont des animaux dit poïkilothermes ou à « sang froid », c’est à dire qu’ils ont une température corporelle qui varie, puisqu’ils ne produisent pas leur propre chaleur, et sont donc dépendant de la température de leur environnement. Il peut donc arriver qu’après plusieurs jours froids et humides, la moindre hausse de température et le moindre petit rayon de soleil qui pointe le bout de son nez les fasse tous sortir en même temps pour qu’ils « rechargent leur batterie », laissant ainsi l’impression d’une invasion.

      Concernant les vipères, elles ne peuvent effectivement pas nager avec la tête immergée. On peut cependant en voir exceptionnellement traverser des petits cours d’eau, mais elles auront toujours la tête hors de l’eau.

  7. bonjour hier en montagne nous avons rencontré un serpent noir environ 40 cm très fin altitude 1600m mais on ne sait pas ce que sait merci pour la réponse bien cordialement

    1. Bonjour,

      Désolé de vous répondre aussi tardivement, je ne suis pas retourné sur mon article depuis un moment, et n’ai eu aucune notification relative à votre commentaire…

      Sans photo ou description plus précise, je ne peux malheureusement pas me prononcer sur l’espèce en question, même si la taille, la coloration et l’altitude me ferait pencher pour une vipère aspic. Comme je le disais dans un précédent commentaire, la coloration noire peut être due au mélanisme, une production anormalement élevée de pigment noir-brun (le contraire de l’albinisme, où aucun pigment n’est produit).

  8. Bonjour Benjamin,

    Ce matin mon père à était dans sa cabane et il ma fais voir un serpent d’environ 1 mètre de longueurs et tous noir. Je me demandé qu’elle espèce de serpent pourrait d’être. J’habite en Sarthe dans le 72. Merci de tre réponse.

    1. Bonjour,

      Désolé de vous répondre aussi tardivement, je ne suis pas retourné sur mon article depuis un moment, et n’ai eu aucune notification relative à votre commentaire…

      Comme je le dis dans de précédents commentaires, sans photo, il est difficile de se prononcer exactement sur l’espèce en question. Au vu de la coloration, qui me fais penser à un cas de mélanisme (production excessive de pigments sombres), il pourrait s’agir d’une couleuvre à collier ou d’une vipère aspic, les 2 espèces où les cas de mélanisme sont souvent rapportés.

  9. Bonjour,
    Cette semaine je me promenais à Beaux une commune de la Haute Loire dans le 43.
    Je suis tomber sur un serpent. Curieuse, j’ai fais des recherches sur internet mais je ne trouve pas..
    Je me souviens essentiellement de la queue. Bandes rouge et noir. Comme sur cette photo : http://i41.servimg.com/u/f41/12/11/88/94/corail12.jpg
    Pouvez-vous me dire si ce genre de serpent vous dit quelque chose?!
    Merci pour votre réponse.

    1. Bonjour,

      Désolé de vous répondre aussi tardivement, je ne suis pas retourné sur mon article depuis un moment, et n’ai eu aucune notification relative à votre commentaire…

      La coloration ne correspond à aucune espèce française, il y a de très forte chance qu’il s’agisse d’un serpent exotique relâché dans la nature. Il y a de plus en plus de cas : les serpents s’échappent de leur vivarium, ou alors, les personnes qui ne veulent plus s’en occuper s’en débarrassent dans la nature…
      Dans le cas de serpents exotiques trouvés dans la nature, pour éviter qu’ils entrent en compétition avec nos espèces locales ou propagent des maladies, il ne faut pas hésiter à contacter l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) qui se chargera de le récupérer pour le placer dans une structure adaptée.

  10. Bonjour,

    J’aurais une question au sujet de la couleuvre à collier 🙂

    J’ai appris par des herpétologues d’associations environnementales que Natrix natrix ne se trouvait pas sur le territoire français mais que depuis peu par des analyses génétiques il a été démontré que l’on trouvait uniquement de la Natrix helvetica.

    Avez-vous eu vent de cela ? Est-ce vrai ?

    1. Bonjour,

      Il y a effectivement eu un changement dans la taxinomie de la couleuvre à collier en décembre dernier.
      Il a été montré que les sous-espèces formant le taxon Natrix natrix été suffisamment éloigné génétiquement pour que certaines soient considérées comme des espèces à part entière.
      Il y a donc désormais 2 espèces en France :
      Natrix helvetica : la couleuvre helvétique, présente dans toute la France
      Natrix astreptophora : la couleuvre astreptophore, présente en France uniquement à l’extrême est des Pyrénées (Pyrénées-Orientales et un bout de l’Ariège et de l’Aude)
      La véritable couleuvre à collier (Natrix natrix), ne se rencontre plus qu’à l’est de notre frontière (Europe centrale, Europe du Nord, Europe de l’est).

      Pour votre information également, il y a eu 2 autres changements concernant les reptiles :
      – la couleuvre à échelon a changé de genre, passant de Rhinechis scalaris à Zamenis scalaris (le même genre que la couleuvre d’Esculape, Zamenis longissimus)
      – concernant celui qu’on appelle familièrement « lézard vert », son nouveau nom commun est lézard à deux raies, se raccordant à son nom latin (Lacerta bilineata) et à la coloration de la femelle : http://naturemp.org/IMG/jpg/lezard_vert2_gilles_pottier.jpg

  11. Salut Benjamin. Merci pour toutes ces informations.
    Penses-tu que tous les serpents savent nager? Je n’arrive pas à trouver de précision sur ce sujet en cherchant sur internet.
    Je suis ventriloque et mon personnage principal est un serpent nommé Edgar (tu peux me trouver sur Youtube en tapant Zoé Kayo) et j’aimerai pas la suite qu’Edgar soit le plus fidèle possible à un vrai serpent même si les serpents ne parlent pas 😉 Avant tout, je défends la cause animale, ce qui inclut celle des serpents qui sont mal aimés dans notre société.

    1. Bonjour Amandine,
      Je ne peux pas te certifier qu’ils sont tous nageurs, mais ce qui est sûr, c’est que certains en sont d’excellents ! Notamment la couleuvre vipérine (Natrix maura) et la couleuvre helvétique, anciennement couleuvre à collier (Natrix helvetica, anc. N. natrix), qui portent bien leur surnom de « couleuvres d’eau », puisqu’elles peuvent sans soucis plonger et rester plusieurs minutes sous l’eau. La vipère aspic (Vipera aspis) n’est pas une très grande nageuse, mais elle n’hésite pas à se mettre à l’eau pour fuir un danger. Certaines espèces sont plutôt inféodées aux milieux secs (je pense notamment à la famille des coronelles, Coronella sp.), donc avec beaucoup moins de zones en eau dans leur milieu de vie. Il est possible que celles-ci ne sachent pas nager du tout, mais je n’en suis pas totalement sûr, et ne veux pas te dire de bêtises !
      Sinon, belle initiative que tu prends là pour sensibiliser le grand public, qui plus est sur les serpents ! J’irai jeter un coup d’œil sur ta chaîne avec grand plaisir 🙂

  12. Je suis tombé sur un reptile noir avec des anneaux rouges cet après midi
    Il était en ombre et lumière Il mesurait au minimum 2m50 et faisait 3 à 4cms de diamètre
    J habite en Vendée et j ai plutôt l habitude de voir des vipères et couleuvres entre 80 cms et 1m 50
    De quel reptile peut il s agir
    Je pense à un reptile échappé

    1. Bonjour,
      Aucun serpent en France métropolitaine ne correspond à cette description, ne serait-ce qu’au niveau de la taille, où il ne dépasse jamais les 2 m (et c’est déjà des cas très rares !).
      La description me ferait penser effectivement à un serpent exotique de type faux-corail, que l’on retrouve souvent élevé en captivité, donc possiblement échappé (ou volontairement relâché…) : https://calphotos.berkeley.edu/imgs/512×768/0000_0000/0211/0723.jpeg

  13. Bonjour,
    Merci pour votre article très intéressant.
    Lors de notre séjour dans le Gard, mes enfants et moi avons vu un serpent ramper au fond de la rivière parmi les pierres. J’ignorais que les serpents rampaient sous l’eau.
    De qu’elle espece pouvait-il s’agir ? Elle était plutôt marron foncé mais nous ne sommes pas attardés pour l’observer et avons vite regagné la rive.

    1. Bonjour,

      Il n’y a qu’une seule espèce connu pour ça : la couleuvre vipérine (Natrix maura). D’autres espèces peuvent se mettre à l’eau, mais reste généralement à la surface. La description que vous en faites me conforte dans cette idée : même si c’est une espèce très polymorphe, le marron foncé est la coloration que l’on retrouve majoritairement chez elle.
      C’est vrai que dans la description que j’en fait dans mon article ne traduit pas forcément ce comportement, mais je précise néanmoins qu’elle est semi-aquatique. C’est donc une espèce qui vit proche de points d’eau, et qui s’en éloigne très rarement. Elle n’hésite pas à plonger dans l’eau, que ce soit pour fuir un danger, chasser, ou tout simplement se rafraîchir lorsqu’il fait chaud.
      J’en ai déjà personnellement observé cachées sous un rocher dans l’eau, attendant patiemment qu’une proie passe à proximité pour l’attraper (un petit poisson ou un amphibien).

  14. Monsieur l’expert j’ai vu hier dans le département du cantal un serpent rouge de petit taille max 40 cm d’après votre article j’en ai déduit une viper aspic « naine ».
    Je ne vois pas se que cela peut être d’autre…
    Merci en tout cas pour votre article intéressant.

    1. Bonjour,
      Je ne me prétend pas expert, juste grand passionné 😉
      Concernant votre observation, sans photo ou plus de détails, difficile de certifier l’espèce. Il pourrait effectivement s’agir d’une vipère aspic, mais aussi d’une couleuvre vipérine ou d’une coronelle (lisse ou girondine, même si la girondine ne semble pas être présente dans la Cantal), ou bien encore d’un orvet, qui peuvent tous présenter une coloration rougeâtre. La petite taille pourrait être expliqué par le fait qu’il s’agisse d’un jeune individu.
      S’il s’agissait d’une vraie coloration rouge, alors là on partirait plus sur un serpent exotique (échappé ou relâché par son propriétaire). Nos espèces françaises présentent au mieux une coloration rouille (exemple pour une couleuvre vipérine : http://naturemp.org/IMG/jpg/couleuvre_viperine_15_.jpg)

    1. Bonjour,
      Nul doute possible, il s’agit bel et bien d’une couleuvre vipérine.
      Comme je disais dans de précédents commentaires, c’est une espèce semi-aquatique, qui peut tenir en apnée plusieurs minutes (on la voit à un moment sortir sa tête de l’eau pour reprendre sa respiration et replonger), en se déplaçant au fond de l’eau sans soucis. Tout ça dans le but de chasser poissons et amphibiens, ou de se rafraîchir pendant les grosses chaleurs.
      Très belle observation, elle semblait très proche et pas du tout farouche !

  15. Bonjour nous avons trouvé une couleuvre dans notre salon, derrière notre télé. J’ai plusieurs questions. Je lis tout et n’importe quoi. On habite 1 maison neuve depuis 4 ans et c’est la première fois que je vois un serpent. Est ce que ça grimpe au mur ?cette couleuvre à t elle pu rester plusieurs jours dans notre maison ? Est ce vrai que lorsqu’un serpent est rentré une fois dans notre maison cela se reproduira ? Merci d’avance.

    1. Bonjour,
      Non, les serpents ne peuvent pas grimper aux murs. Ils ont besoin de points d’appui pour se déplacer, et un mur, à moins d’un profond relief (un simple crépi ne suffit pas), ne peut leur fournir ces points d’appui.
      Il est très peu probable que la couleuvre soit restée à l’intérieur plusieurs jours. Elle a besoin de se nourrir et de prendre le soleil pour recharger les batteries (thermorégulation).
      Elle est rentrée en cherchant sûrement un peu de fraîcheur à l’intérieur (les serpents ne supporte pas non plus les grosses chaleurs), et voyant une porte ouverte, elle s’y est engouffrée. La maison n’est pas son milieu naturel, elle a simplement profité d’une inattention de votre part (ce n’est pas un reproche, je laisse moi-même les portes et fenêtres ouvertes à certains moments, et me retrouve avec quelques bestioles à l’intérieur, surtout des insectes). Il y a très peu de chance qu’elle rentre à nouveau dans la maison. Par contre, il est possible qu’elle reste sur votre terrain. Les serpents peuvent être là depuis des années sans que les personnes ne s’en aperçoivent (ce sont des animaux très discrets). C’est justement dans des cas comme celui-là, ou lorsqu’un serpent tombe dans la piscine par exemple, qu’on s’aperçoit qu’ils vivent à proximité de nous. Mais pas d’inquiétude, ils sont très craintifs vis-à-vis de l’Homme ! Ils chercheront à tout prix à fuir s’ils se retrouvent face à nous. Il suffit de rester bien calme, et il s’en ira de lui-même.
      J’espère que cela répond à vos questions. Il faut effectivement faire attention à tout ce que l’on peut lire sur internet. Je ne me prétend pas non plus grand expert, mais je suis un grand passionné qui a quand même de bonnes connaissances, pour avoir travaillé avec des spécialistes, et avoir fait pas mal d’observations sur le terrain.

      1. Bonjour,

        Petit commentaire juste pour dire que certains serpents sont parfaitement capable d’escalader un mur vertical en ciment lisse. Je viens de voir une photo d’une couleuvre à la verticale sur un poteau EDF en ciment (avec témoignage à l’appui du photographe surpris par sa vitesse de déplacement). En recherchant sur Google, j’ai trouvé d’autres témoignages en ce sens en France… Voilà ! ?

    1. Bonjour Léo.
      Je ne connais pas du tout Lyon, donc je ne peux pas vraiment dire qu’il y ait beaucoup de serpents.
      Ce qui est sûr, c’est que proche des grandes villes (et même DANS ces villes), on peut en trouver.
      J’habite Toulouse, et je suis intervenu l’an dernier pour sortir une couleuvre qui s’était retrouvé à l’hôpital La Grave (on peut dire que c’est en centre-ville).
      Bien sûr, de par la présence de l’Homme, ils sont en bien plus faible densité qu’en milieu naturel !

  16. J’aimerais une réponse très concrète si possible car je n’y connais rien et c’est vraiment ma phobie
    Je vois beaucoup d’article qui disent un serpent est sortie des toilettes cela peut vous tuer na na ni na na na
    Merci de me répondre au plus vite

    1. Pour ce qui est de la présence de serpents autour de Lyon, je peux vous renvoyer vers une asso de protection de l’environnement locale, comme la FRAPNA Rhône (http://www.frapna-rhone.org/), qui saura mieux vous renseigner que moi sur les espèces de la région, et leur densité.
      Pour le reste, il faut faire très attention à ce qu’on peut lire sur internet. Il y a énormément de rumeurs et d’idées reçues qui courent sur les serpents (et pas que : araignées, insectes…). Ce sont des animaux qui ont de tout temps fait peur à l’Homme, souvent par méconnaissance. Toujours bien analyser et surtout croiser avec d’autres sources ! Et là aussi, ne pas hésiter à se rapprocher d’une asso pour en savoir plus. Celle dans laquelle je suis a mis en place une page dédiée à la cohabitation Homme-animal, avec des réponses à des questions qui reviennent souvent (comment reconnaître une vipère, est-ce que tous les serpents sont dangereux…). Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à aller y faire un tour : http://www.naturemp.org/SOS-Serpents.html.
      Pour répondre plus concrètement à vos interrogations : oui, un serpent peut rentrer dans la maison (mais pas sortir de la cuvette des toilettes), si on laisse par exemple une porte ouverte en plein été (il rentre pour chercher la fraîcheur), mais non, il ne va pas nous tuer. Il a aussi peur que nous, et cherchera à tout pris à fuir. Il n’y a que dans de très rares cas où il peut se montrer agressif, si on le provoque (comme chaque animal !). Laisser un serpent tranquille, et il s’en ira de lui-même !
      En espérant avoir soulager votre phobie.

  17. Bonjour à tous je pense quand France plusieurs espèces de serpent ne sont pas identifier. J’ai vu dans le Jura à Saint Claude pers d’une réservé piscicole de truite une vipère 70 cm de couleur violette zébré de vert jamais vu dans aucun livres le bout de la qu’eux était très fin comme les couleuvre mais la tête était triangulaire avec de bon crochet est-ce que quelqu’un en a déjà vu et à Perpignan j’ai attrapé une couleuvre verte fluo rayé de un vert plus foncé j’ai fait plusieurs recherche inconnue au bataillon pour ces deux espèces

    1. Bonjour John,
      Je ne dis pas que c’est impossible, mais il est très peu probable que des espèces de serpents soient encore non-identifiées en France (ce qui n’est peut-être pas le cas dans d’autres pays). Même si ce sont des animaux très discrets, de nombreuses études ont été menées depuis des dizaines d’années. Trois hypothèses me viennent à l’esprit pouvant expliquer ces observations ‘inhabituelles’ :
      – une espèce exotique, échappée ou relâchée volontairement (on en observe de plus en plus malheureusement…)
      – un polymorphisme (= coloration différente) chez une espèce indigène, pouvant être dû à une mutation (je pense notamment aux animaux albinos, ou au contraire mélaniques)
      – une espèce étrangère, mais vivant proche de la frontière. Je prend l’exemple dont vous avez peut-être entendu parlé, il y a bientôt un an (décembre 2017). Un chacal doré a été photographié en Haute-Savoie, alors qu’il est originellement absent de France. On sait cependant que des populations vivent proches de la frontière suisse, et ont tendance à s’étendre géographiquement. Il n’est donc pas étonnant qu’il puisse être observé chez nous : la faune n’est pas soumise aux contrôles à la frontière, et peut aller et venir.

  18. nous marchions dans la Sioule chaude et très basse, sur les cailloux ,nous voyons un petit serpent qui semblait dormir,sa couleur était claire (beige clair).Je pense à une vipère ,mon mari essaye de l’écraser pour me défendre mais elle avait disparue.Nous avons décidé de ne plus jamais marcher les pieds nus dans la Sioule .
    Je viens d’apprendre que c’était un ou une aspic d’eau et que les vipères nageaient la tete hors de l’eau.
    Merci Monsieur je sais à présent que les serpents font la sieste dans l’eau ,j’aurai préféré ne pas voir ce que j’ai vu.Beaucoup d’enfants courent pieds nus au meme endroit .ok d’après vous « no problem »

    merci

    1. Bonjour,
      J’utilise ce terme « d’aspic d’eau » même si je ne l’aime pas trop, puisqu’il semble faire référence à la vipère (aspic), alors qu’il s’agit bel et bien d’une couleuvre.
      La description fait bien penser à la couleuvre vipérine, totalement inoffensive. Elle n’attaque jamais ; son seul moyen de défense est de littéralement se faire dessus : une sorte de mélange d’urine et d’excréments, qui sent particulièrement fort, et qui fait fuir son agresseur.
      En tout cas, très belle observation !

  19. Bonjour,

    j ai un serpent qui s est installé dans mon bassin à poissons depuis quelques mois. Il ne les touche pas pour l instant et ne me dérange pas, non plus mais pour me rassurer et éviter tous futurs problèmes, je voudrais savoir s il est inoffensif.

    J ai pris une photo mais je ne sais pas à qui la montrer. Pouvez vous m aider ?

    Merci.

    Nathalie

    1. Bonjour Nathalie,
      Un serpent qui s’installe de cette façon dans un bassin ne peut être qu’une couleuvre à collier ou une couleuvre vipérine, toutes deux inoffensives.
      Concernant la photo, pour confirmer l’identification, vous pouvez la mettre en ligne sur votre espace (https://www.lespritsorcier.org/wp-admin/upload.php), après vous être connecté, et m’envoyer le lien en réponse à ce commentaire.

  20. Bonjour Benjamin étant passionné de reptiles depuis mon plus jeune age j’ai (16 ans) j’ai décidé il y a peu d’en faire mon future métiers (herpétologiste) et dans cette démarche j’aimerai utiliser votre contenu afin de faire des petites fiches qui resteraient dans un cadre privée et que je ne diffuserai pas sur internet afin de faciliter mon apprentissage des espèces de serpents, je ne sais pas si cela nécessite une autorisation de votre part alors je demande au cas où merci d’avance.
    Oscar

    1. Bonjour Oscar,
      Pas de soucis pour utiliser mon article comme source !
      C’est un article assez sommaire, qui ne présente ni la biologie ni l’écologie des espèces. Si tu veux vraiment pousser ton apprentissage, je ne peux que te conseiller d’acheter le livre qui m’a servi de référence pour cet article (que je cite à la fin). Même s’il commence à dater (il y a notamment eu quelques changements taxonomiques), c’est un très bon ouvrage pour connaître le monde de l’hérpétologie.
      Un autre conseil, n’hésite pas à te rapprocher d’une association naturaliste ! C’est ce que j’ai fait il y a quelques années, et c’est là où j’ai appris le plus de choses (bien plus qu’à la fac), en faisant du terrain avec d’autres passionnés, et de vrais herpétologues. Tu pourras ainsi te faire un réseau, qui t’aidera à trouver ton futur poste.
      Je vais faire un peu de pub, mais si l’herpétologie t’intéresse vraiment, n’hésite pas aussi à venir au Congrès annuel de la Société Herpétologique de France (la SHF, l’asso nationale sur l’herpétologie). Cette année, c’est en Ariège, du 10 au 12 octobre : http://lashf.org/non-classe/congres-2019-programme-et-inscriptions/

  21. Bonjour benjamin,
    Merci pour l’autorisation et tous ces conseils, j’essayerai de me procurer le livre et de passer au congrès si mes parents y sont favorables, j’ai juste un problème pour les associations qui font du terrain en herpétologie, j’habite en Normandie et le nombre de reptiles ainsi que leur diversité sont très restreint mais pendant mes études (dans 2 ans) je pense partir ailleurs qu’en Normandie, connaissez vous une région riche en associations naturalistes je pourrai même passer chez vos collègues 😉 .

    1. Bonjour Oscar,
      Le nord est effectivement connu pour être moins diversifié que le sud.
      Je suis à Toulouse, et je fais parti de l’association Nature En Occitanie. Sinon, tu as Cistude Nature du côté de Bordeaux, le Groupe Mammalogique et Herpétologique du Limousin à Limoges… Je ne les connais pas toutes, mais il y a quasiment au moins une association dans chaque région. Les LPO ont aussi de plus en plus un pôle herpétologie.

  22. Bonjour
    En regardant les photos,je suis tombé nez a nez avec une vipere noire,mais dans le 60,limite le 27 (Dangu)
    Est ce courant dans cette region ?
    Alexandre

    1. Bonjour Alexandre,
      En cherchant dans les données du Muséum de Paris, via l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN, consultable par tous : https://inpn.mnhn.fr/accueil/index), la vipère péliade est effectivement connue dans les deux départements.
      Sont également présents la coronelle lisse et la couleuvre helvétique (anc. couleuvre à collier), qui peuvent ressembler à la vipère pour un œil non-averti.
      Sur la commune, aucune de ces trois espèces n’a encore été observé. Ne pas hésiter alors à se rapprocher d’une association locale pour faire remonter cette observation !

  23. Bonjour Benjamin,
    Je vis dans le Gers depuis cet hiver et depuis le printemps j’ai une couleuvre qui «traine» sur ma terrasse plein sud. Je n’ai rien contre elle, mais elle me siffle dessus quand on se rencontre. Ça ne me fait pas tellement plaisir de la trouver là régulièrement. J’ai l’impression qu’elle habite dans le placard de compteur edf à deux mètres de ma porte d’entrée. J’y ai trouvé une mue. J’aimerais, si vous êtes d’accord, vous envoyer une photo pour confirmer que c’est bien une couleuvre, et savoir ce que je peux faire pour qu’elle choisisse un autre endroit pour vivre, si possible.

    1. Bonjour Florence,
      Pas de soucis pour m’envoyer une photo, mais tu peux aussi la partager ici en commentaire, pour que toute personne visitant mon blog puisse la voir et profiter de l’identification. Pour cela, tu peux directement l’importer sur ton espace perso et copier le lien généré : https://www.lespritsorcier.org/wp-admin/media-new.php
      Il n’est effectivement pas rare de retrouver un serpent dans un compteur EDF. Ce que je peux te conseiller pour éviter qu’il revienne et trouve un nouveau milieu de vie, c’est de boucher toutes les entrées de ce compteur, par exemple en utilisant de la mousse expansive, pour le rendre totalement étanche. Bien sûr, en s’assurant que l’animal ne soit pas à l’intérieur au moment de le faire.
      On conseille également aux personnes de mettre en place, au fond de leur jardin (pour peu qu’elles aient un jardin suffisamment grand, avec un endroit où elles ne vont quasiment jamais), une zone plus favorable aux serpents, pour que celui-ci y vive et s’approche moins de la maison. Pour cela, il suffit de disposer un tas de bois ou de pierre dans lequel il pourra se cacher, de préférence qui ne soit pas à l’ombre pour qu’il puisse faire sa thermorégulation au même endroit.
      Étant dans le Gers, tu peux également faire appel à l’association Nature En Occitanie dont je fais partie, et qui dispose d’un pôle Médiation Faune Sauvage, dont le but est de conseiller (par mail, téléphone, voire en se déplaçant) et de favoriser au mieux la cohabitation Homme-animal : http://www.naturemp.org/-Le-pole-de-Mediation-faune-sauvage,187-.htmlmediationfaune@natureo.org – 07 81 31 96 70

  24. Bonjour,

    Il y a une bonne vingtaine d’années, j’ai vu un serpent d’une trentaine de centimètres, fin, et qui rampait avec la tête vers le haut. C’était dans le Sud Ouest, dans les Pyrénées Atlantiques (64).
    Sauriez-vous me dire de quoi il pouvait s’agir ?

    Merci

    1. Bonjour Xavier,
      Difficile d’en être sûr sans photo à l’appui, mais le comportement de la tête dressée me ferait pencher pour une Couleuvre verte-et-jaune, espèce la plus commune dans le Sud. Concernant la taille, c’est un jeune individu, l’adulte pouvant atteindre 1m50 !

  25. Bonsoir Benjamin,

    Il n’y avait pas les smartphones pour prendre des photos à ce moment-là alors je vais me dire qu’il s’agissait d’une couleuvre verte-et-jaune.

    Merci beaucoup !

  26. Bonjour,

    Je recherche des informations sur la capacité des vipères à franchir des obstacles. Je vis dans une zone infestée de vipères et mes chiens se sont déjà fait mordre à deux reprises. J’ai nettoyé tout le terrain (tonte rase, enrochement bouchés, etc) mais je voudrais empêcher les vipères de se réinstaller (elles proviennent d’un taillis à l’abandon qui est riverain de mon terrain). J’ai installé, au pied de ma clôture, un grillage semi rigide à mailles fines sur une hauteur de 20/25 cm. Sa base est enterrée. J’ai laissé un peu de « mou » pour que ce grillage ne soit pas trop rigide, ce qui devrait empêcher une vipère de prendre appui pour passer par dessus. Mais j’avoue que je ne suis pas trop certain de ma solution 🙂

    Une photo de l’installation : https://drive.google.com/file/d/14ZaTCgSWVhq7iifJF05xY1i2Zu_5MKBm/view?usp=sharing

    Avez vous des éléments sur l’aptitude d’une vipère à « grimper » et sur ses compétences en matière de franchissement d’obstacles ?

    Merci par avance
    DV

    1. Bonjour,

      Apparemment, ma réponse précédente n’a pas fonctionnée.
      Voici un lien concernant une couleuvre « alpiniste »

      « https://natornatex.wordpress.com/2016/10/18/la-couleuvre-alpiniste/

      Si ça peut aider… ?
      Bonne journée !

    2. Bonjour,
      Cette aptitude vient de la musculature importante des couleuvres. Je pense d’ailleurs qu’il s’agit plus d’une couleuvre que d’une vipère, cette première étant beaucoup plus musclée.
      La différence de musculature entre couleuvres et vipères s’explique par leur mode de capture des proies : les couleuvres (comme les pythons ou boas) s’enroulent autour d’elles et les serrent pour les étouffer (on parle de constriction), alors que les vipères les mordent pour leur injecter du venin.
      Cette musculature (qui lui permet de se tenir droite ou en équilibre sur une petite surface) combinée à sa capacité à utiliser le moindre point d’appui ou la moindre aspérité d’un mur (comme illustré dans l’article qu’a partagé Amandine) lui permet de franchir assez facilement les obstacles.
      Une couleuvre dans sa meilleure forme peut franchir un obstacles vertical d’environ 1/3 de sa longueur (en étant en équilibre sur les 2/3 arrières), c’est pour cela que l’on conseille aux personnes de mettre des obstacles de 50 cm de haut pour éviter tout franchissement (les plus grands individus en France métropolitaine mesurant 1m50), même si ce grillage de 20/25 cm devrait en arrêter une grande partie.
      Je suis en tout cas heureux de voir que des personnes cherchent des solutions pour éviter la présence de serpents sans passer par la case destruction 🙂
      En espérant avoir répondu à toutes les interrogations

  27. Bonjour,
    Bravo pour ce sitet trės clair.
    Je cherche une explication au fait que mon jardin est trés fréquenté cette année par des couleuvres à collier.
    Elles ont toujours été présentes, notamment avec des visites fréquentes pour se rechauffer dans mon composteur plastique au soleil du matin à l’abri de regards.
    Mais cette année elles sont relativement nombreuses et semblent apprecier de vivre en groupe (de 80cm à plus d’1m60) ( et ça dure depuis 2 mois, ça ne semble pas être une histoire de reproduction, enfin pas que.)
    Relativement habituées à ma présence, je peux les observer à loisir tant que je ne fais pas de mouvement brusques.
    Il n’y a pas d’eau à proximité immediate, et je me demande quelle proies, sans doute abondantes, peuvent les attirer et retenir ici (auvergne à 700m d’altitude).
    Si vous avez une piste, je suis preneur.
    Merci

    1. Bonjour,
      La couleuvre à collier (nouvellement couleuvre helvétique pour l’espèce vivant en France), même si elle est semi-aquatique, peut passer quasiment toute sa vie loin d’un point d’eau. Elle va se nourrir d’amphibiens (qui en migrant peuvent aussi se retrouver assez loin d’un point d’eau) et de micro-mammifères (musaraignes, mulots, campagnols, souris…).
      Je vois 2 explications qui pourraient expliquer cette densité d’individus. La première est liée au contexte sanitaire actuel : du fait du confinement, il y a eu beaucoup moins de pression sur le milieu de vie (pollution, dégradation, destruction…). Comme pour beaucoup d’espèces, cela s’est traduit par un regain de population.
      La seconde explication, qui expliquerait ce côté grégaire, est la période de reproduction. En effet, même si les jeunes n’écloront que fin été-début automne, il arrive que les femelles se regroupent pour pondre au même endroit, en juin-juillet. Cela peut conduire à une impression d’invasion, mais ce n’est que temporaire, les serpents étant plutôt solitaires et territoriaux.
      En espérant avoir répondu à toutes les questions.

      1. Merci de vos explications.
        Le confinement n’est pas en cause (vrai milieu ultra-rural)
        La reproduction semble une bonne piste, l’an dernier j’en avais vu moins, mais toujours à la même époque mai/mi-juillet et plus revue après. Cette année, j’en ai compté jusqu’a six dans le même composteur en même temps et à differents moment de la journée, hors depuis une semaine je n’en ai pas revu.
        Ce qui m’étonne surtout, c’est de ne jamais voir de jeunes couleuvreaux à l’automne.
        Pour la nourriture, je ne sais pas quelle est l’étendue de leur territoire de chasse.
        Je conserve toute une bande de 3m tout le tour de ma propriété non entretenue, avec des haies de grands arbres et une végétation trés variée au sol, avec tas de bois, de pierre, de broyat brf, etc…ce qui explique leur tranquilité

        1. Bonjour,
          Le composteur est un excellent emplacement de ponte pour les femelles, d’où leur présence en grand nombre.
          Concernant les jeunes, ils se dispersent très vite, et le fait d’avoir une continuité écologique (haies, tas de bois et de pierres…) leur permet de le faire à l’abri des regards, du nôtre mais surtout des prédateurs. Il suffit d’être absent une journée, et on peut rater ce « spectacle ».

  28. Bonjour,
    Je viens d’apercevoir un serpent qui nageait dans un petit ruisseau (presque à sec) près de chez moi, dans le sud. Sa couleur m’a particulièrement étonné, il était orange ! (avec un coller noir et blanc près de sa tête) Sauriez vous l’espèce de cet animal ?
    Merci d’avance.

    1. Bonjour,
      Il s’agit très probablement d’une couleuvre helvétique (anc. couleuvre à collier). C’est une des espèces qui présente la plus grande diversité de morphotypes (variations génétiques qui induisent une coloration différente dans ce cas) : on trouve des individus dans les tons de gris la plupart du temps, mais certains peuvent tirer vers le vert olive ou le rouge-orangé.
      Voici un exemple d’individu avec une coloration assez orangée : https://inpn.mnhn.fr/photos/uploads/webtofs/inpn/7/121747.jpg
      Cette identification est confortée par la présence du collier noir et blanc typique de cette espèce, et par son observation dans un ruisseau (espèce semi-aquatique).

  29. Bonjour,
    Je me suis fait mordre par un serpent dimanche dernier, dans les cailloux autour de la piscine (Bedarieux, dans le 34). La bête m’a attaquée depuis le dessous de la terrasse qui surplombe un peu le terrain adjacent. Vu que ça a bien gonflé et qu’il y avait deux marques de crochets, ça doit être une vipère. Du coup perfusion aux urgences de sérum anti venin.
    Ma question se porte sur le comportement de ce type de vipère. Vous dites qu’elles sont territoriales. A l’endroit de l’attaque, Il y a beaucoup de passage, des adultes comme moi mais aussi des enfants, des bébés et des petits chiens (piscine terrasse sur un gîte de vacances).
    Va t’elle rester ? Peut on l’inciter à partir ? Comment faire ?

    1. Bonjour,
      La morsure de la vipère se caractérise bien par la présence de 2 marques de crochets, celle des couleuvres comme une entaille en arc-de-cercle (comme si l’on s’était coupé avec un couteau ou un rasoir).
      Quand je parle de territorialité, c’est par rapport à son espèce. Il n’y aura jamais d’invasion de vipères, puisque l’individu déjà présent va chasser les autres.
      En théorie, s’il y a beaucoup de passage, la vipère va être souvent dérangée, et s’en ira pour trouver une zone plus calme.
      Il ne faut pas oublier que comme tout serpent, elle est très craintive et préfèrera toujours la fuite. Elle a mordu car s’est senti attaquée, et n’avait pas la possibilité de fuir.
      Pour minimiser les chances de la croiser, et lui faire peur, il faut taper du pied en sortant sur la terrasse. Les serpents étant très sensibles aux vibrations, elle ne va pas supporter et ira se cacher ailleurs.
      Je ne sais pas comment la terrasse est conçue, mais il est aussi possible de la combler (du moins, fermer tout accès qui donne sur le dessous). Elle ne pourra ainsi plus s’en servir comme milieu de vie/passage.
      En dernier recours, UNIQUEMENT dans le cas de la présence avérée d’une vipère, et de la présence d’individus à risque (personnes âgées, enfants, bébés, animaux), il est possible de tuer la vipère pour éviter tout risque.
      Ne pas hésiter à se rapprocher d’une association naturaliste, pour plus de conseils, voire pour une intervention sur place pour évaluer la situation et trouver une solution. Dans l’Hérault, j’ai connaissance de l’association des Écologistes de l’Euzière : http://www.euziere.org/?PagePrincipale

  30. Bonjour,
    Première rencontre avec un serpent aujourd’hui pour moi, dans le Livradois, en bordure de forêt, installée en campement pour la nuit. Sur mon plaid au sol à finir de manger, il est venu à ma rencontre. Vu au dernier moment, il était à quelques cm de moi. En creusant sur le net niveau forme etc, je l’identifierais comme une couleuvre, environ 40 cm de long. De ce que j’avais lu concernant les serpents et les bivouacs, j »avais retenu pourtant qu’ils ne cherchaient pas le contact, mais fuyaient. Là à faire du bruit pour le faire fuir, il s’est d’abord mis en position d’attaque avant de bien vouloir reprendre le chemin inverse, encouragé par un bâton. Pourquoi quelle raison aurait-il pu se comporter de manière intrusive comme ça ?
    Merci d’avance.

    1. Bonjour,
      C’est effectivement un comportement très étrange.
      Je n’ai pas de réelle réponse, mais il pourrait s’agir d’un individu déboussolé : n’ayant pas suffisamment thermorégulé, victime d’une tentative de prédation…
      Si l’observation avait été faite au printemps, il aurait aussi pu s’agir d’une femelle fécondée, celle-ci pouvant être moins craintive (mais plus discrète), jusqu’à ce qu’elle ponde ses œufs.

  31. J’ai pris en photo une petite couleuvre à collier brune début mars)dans les côtes d’Armor, sensée vivre dans le sud , est ce normal dans un endroit où vit plutôt des peliades.

    1. Bonjour,
      Il n’est pas étonnant de trouver des couleuvres à collier (ou couleuvre helvétique) dans les Côtes-d’Armor.
      Comme indiqué dans mon article, c’est l’espèce la plus courante, et elle se retrouve sur tout le territoire.
      En consultant le site INPN du Muséum, on peut voir qu’en plus de cette espèce et de la Vipère péliade, ont déjà été observé la Coronelle lisse et la Couleuvre d’Esculape : https://inpn.mnhn.fr/collTerr/departement/22/tab/especes (en filtrant avec l’ordre des Squamata, qui représente les serpents et lézards).

  32. Bonjour,
    J’aurais besoin d’une couleuvre ( esculape?) dans mon jardin( avec petit bassin et couleuvre helvetique), car le terrain est envahi de rats taupiers ( campagnols) qui creusent des galeries à qui mieux mieux ….partout des taupinières et des racines à l’air là où passent leurs galeries! Comment faire pour en faire venir une ? Je mets une annonce chez couleuvres. com en leur faisant miroiter le garde-manger ?
    Merci pour votre réponse , je compte sur vous !
    Bien cordialement

  33. bonjour, il a été aperçu sur la commune de LE LAVANDOU,dans le département du VAR, une couleuvre à ventre rouge; je ne connaissais pas cette espèce. Est-elle répandue dans le Sud de la France? y a-t-il une bibliographie qui lui est consacrée? L’endroit est fréquenté par des enfants; y a-t-il un danger pour cette couleuvre, les couleuvres étant inoffensives pour l’homme.

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A propos de

Diplômé d’un Master en Écologie et bénévole d’une association naturaliste. Passionné par les reptiles et l'astronomie.
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