Derrière l’Oural, la plaine de Sibérie occidentale
La plaine de Sibérie occidentale (the western Siberia bassin) est située à l’Ouest de la chaîne de l’Oural et à l’Est du fleuve Ienisseï, elle constitue un tiers de la Sibérie (Nord- Sud : 2400km ; Est-Ouest : 1900km).
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Géologie
Il est majoritairement accepté que la plaine de Sibérie occidentale faisait partie du craton sibérien qui, lui-même, était issu du supercontinent Rodinia. Il a été détaché du Nord du Laurentia en 780-750 Ma. Le détachement du Rodinia se situe dans l’Ouest de la plaine de la Sibérie Occidentale.
La plaine de Sibérie est une région ayant subi un affaissement prolongé lors de la dernière période glaciaire datant à la fin du Pléistocène (110 000 ans à 10 000ans). Cette glaciation se nomme pour la Sibérie la glaciation Zyriankien. Lors de cette glaciation un embâcle s’est produit à l’accès de l’océan arctique. C’est un amoncellement de glaces dans un cours d’eau pouvant former des barrages et provoquer des inondations lors de la débâcle (inondation). Ainsi les fleuves Ob et Ienisseï se sont vus bloquer l’accès à l’océan Arctique. Ceci a entraîné une inondation de la plaine de Sibérie et donc un fort dépôt d’alluvions. De plus les fleuves ont subit un inversement des courants, les eaux s’écoulaient vers la mer Caspienne et la mer d’Aral.
La réserve de la Russie
Cette zone est une grande ressource en pétrole, gaz naturel et ressources minières. Elle a été une des productions les plus importantes de Russie entre 1970 et 1980. En effet, la formation d’une mer en eau profonde à la fin du Jurassique – début du Crétacé (140 – 150 Ma) a permis d’obtenir une telle richesse. La mer a couvert plus d’un million de km² dans la région du bassin central, composée de matières organiques siliceuses déposées au fond de la mer. Les roches sédimentaires, issues des matières organiques, ont généré plus de 80% des réserves en pétrole de la plaine de la Sibérie occidentale.
Dans cette zone on peut observer de nombreux dyke volcanique dans la réserve de Stolby, pour plus d’information, c’est ici.
Environnement
Elle est composée majoritairement de dépôts d’alluvions du Cénozoïque (65,5 – 0 Ma). Elle regroupe quelques un des plus grands marécages et plaines inondables du monde. Il existe dans ce milieu différents types de végétations telles que la toundra, les forêts, les taïgas, etc… La toundra est une strate végétale principalement composée de graminées, de lichens, de mousses et de diverses variétés d’arbrisseaux. La taïga quant à elle, est constituée majoritairement de forêt de conifères (pins, épicéas et mélèzes).
Réchauffement climatique et effet sur l’environnement
Les sols gelés (pergisol), les glaciers, les fonds des lacs, conservent une forte quantité de gaz à effet de serre. Ils détiennent en forte quantité du méthane, un gaz ayant un effet 20 fois plus important que le dioxyde de carbone. Hélas, via le réchauffement climatique ce gaz commence à s’enfuir. Ainsi plus de 50 milliards de tonnes pourraient être libérées des lacs sibériens. C’est dix fois plus que la quantité de méthane qui se trouve actuellement dans l’atmosphère. On sentirait tout de suite cette augmentation de la température dans le monde.
Plateau de Sibérie Centrale
A l’Est du fleuve Ienisseï jusqu’à la rivière Lena se situe le plateau central sibérien. Occupant plus de un tiers de la Sibérie (3,5 millions de km²), son point culminant est le Poutorana à 1701m. De l’Ouest à l’Est la zone passe de la zone montagneuse à un plateau puis à la plaine. Beaucoup de ressources minérales sont présentent telles que le charbon, le fer, l’or, le diamant et le gaz naturel. Je ne suis passé qu’en train, mais j’ai souhaité le rajouter car ce plateau se situe au Nord du lac Baïkal.
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Source
« Sibérie : la fonte des glaces, qui renferment du méthane, inquiète »
« The Altaids of Central Asia : A tectonic and evolutionary innovative review » ; WHILEM C., WINDLEY B., STAMPFLI G., 2012
« Neoproterozoic accretionary and collisional events on the western margin of the Siberian Craton : new geological and geochronological evidence from the Yenisey Ridge » ; Vernikovsky V., Vernikovskaya A.E, Kotov A.B., Sal’nikova E.B., Kovach V.P.