Femmes scientifiques #11 – Gerty Theresa Cori

28/04/2016 | lulunoy

Bonjour à tous! L’article de cette semaine porte sur une femme, qui pendant longtemps a été rejetée dans un société misogyne : Gerty Theresa Cori.gertycori

Gerty Theresa Cori, née le 15 août 1896 à Prague, était une biochimiste américaine d’origine austro-hongroise.

En 1920, elle obtient son doctorat de médecine à la German University of Prague. Lors de ses études, elle rencontre Carl Ferdinand Cori, lui aussi biochimiste, et l’épouse en 1920. En 1922, elle et son mari émigre aux États-Unis, après que Carl ait obtenu un poste de biochimiste au State Institute for the Study of Malignant Diseases (Institut d’Etat pour l’étude des maladies malignes).

Dans une époque où la misogynie est très présente aux États-Unis et malgré 11 articles publiés seule et 50 en collaboration avec son mari, Gerty Theresa Cori n’obtient que des postes d’assistantes jusqu’en 1946. Il est d’ailleurs déconseillé au couple de travailler ensemble à l’Eastern New Mexico University, où Gerty Cori a le statut d’assistante pathologiste. A l’Université de Rochester, on conseille même à son mari de ne pas « ruiner sa carrière » en publiant avec elle ; celle de Toronto et l’Université Cornell refusent de l’embaucher lorsqu’elles cherchent à engager son mari.

En 1946, elle obtient une chaire de professeure à l’Université Washington à Saint-Louis lorsque son mari prend la direction du département de biochimie.
En 1947, elle partage avec son mari Carl Ferdinand Cori le Prix Nobel de physiologie ou de médecine pour « la découverte du processus de conversion du glycogène » après leur travail sur la régulation de la glycémie et le cycle de Cori, qui lie le métabolisme du muscle à celui du foie par l’intermédiaire de l’acide lactique, libéré par le muscle et transformé en glucose par le foie. Elle devient ainsi la troisième femme, après Marie Curie et Irène Juliot-Curie (et la première américaine) à recevoir un Prix Nobel.

Elle meurt le 26 octobre 1957 à Saint-Louis dans la Missouri d’une splénomégalie myéloïde, maladie provoquant une dégénérescence de la moelle osseuse.

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A propos de

Étudiante en Master MEEF 2nd degré (future professeur de Physique-Chimie) et détentrice d'un DUT de Chimie à Strasbourg http://luluramenesascience.com