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Aujourd’hui, un nouvel épisode du dossier sur les femmes scientifiques avec le portrait de Barbara McClintock, une cytogénéticienne américaine.
Barbara McClintock est née en 1902 au Etats-Unis. Fille de médecin, elle se passionne pour la génétique et la botanique et obtient son Bachelor of Science (équivalent d’un niveau licence en France) en 1923 au Cornell’s College of Agriculture, ainsi que son master en 1925 et son doctorat en 1927. Elle est la seule femme durant toute sa scolarité à obtenir un diplôme d’agriculture.
Elle commence des recherches sur le perfectionnement de la manière de visualiser et caractériser les chromosomes du maïs. Cette partie particulière de son travail a influencé toute une génération d’étudiants, et est incluse dans la majorité des livres de référence. Ainsi, McClintock a démontré que les chromosomes étaient le support physique de l’hérédité en liant un groupe spécifique de chromosomes à des traits hérités ensemble.
Les publications majeures de McClintock, et supportées par ses collègues, l’ont amené à être récompensée par plusieurs bourses postdoctorales du Conseil National de Recherche. Cet argent lui permit de continuer à étudier la génétique à Cornell, à l’University of Missouri, et au California Institute of Technology, où elle travailla avec E. G. Anderson. Durant les étés 1931 et 1932, elle travailla avec le généticien Lewis Stadler au Missouri. Durant ces études sur le maïs muté par les rayons X, elle identifia des chromosomes en anneau, qui se forment lorsque le bout d’un chromosome fusionne à lui-même après un dommage dû à la radiation. À partir de ce résultat, McClintock émit l’hypothèse qu’il devait exister une structure à l’extrémité du chromosome qui devrait normalement assurer sa stabilité.
Barbara McClintock a obtenu plusieurs récompenses au cours de sa carrière. Elle a notamment été récompensée par la National Medal of Science par Richard Nixon en 1971. Cold Spring Harbor nomma même un bâtiment en son honneur en 1973. En 1981, elle devint la première récipiendaire de la bourse de la Fondation MacArthur, ainsi que par le prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale, le Wolf Prize in Medicine et par la médaille Thomas Hunt Morgan de la Genetics Society of America. En 1982, elle fut récompensée par le prix Louisa Gross Horwitz pour sa recherche portant sur l’« évolution de l’information génétique et le contrôle de son expression ». Enfin, elle reçut le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1983, remis par la Fondation Nobel pour la découverte des « éléments génétiques mobiles », plus de 30 ans après sa découverte initiale du phénomène des éléments de contrôle.